A la recherche du P 38

Mercredi 27 août 2014 (2 jours après l'anniversaire du plus grand combat aérien de Picardie). Tout le monde est en place pour l'exhumation du fameux P 38 du Lt Johnston.

Tout le monde en place pour le briefing de Philippe sur les conditions de mise en œuvre en vue de l'extraction

Le temps est brumeux mais sans pluie, pour la vingtaine de personnes présentes !

, artisan avait mis à disposition sa grue, décalé ses travaux pour être sur place, grâce à Bernard de Caspari Président d'AXO'LIDARITE second partenaire de l'affaire. La troisième sur le tableau d'Honneur est la Fondation Du Crédit Agricole Nord Est, sans qui l'opération  n'aurait pu se réaliser!

Je n'oublie surtout pas nos Amis internautes , étrangers, Français ainsi que la dizaine d'amis du Musée qui ont grâce à leur obole , même modeste parfois, sont eux aussi rentrés dans l'affaire.

Dès les premiers centimètres dégagés, la terre change de couleur, signe que du sulfate de cuivre  et d'alu  parsème l'endroit! Bon signe !

Marc vient de faire 1200 Kms d'une traite de Tchéquie, pour nous assister et vérifier ce qu'il avait au bout de ses détecteur (Chapeau bas )

Le moyeu d'hélice et le réducteur doivent être plus bas !

Houlà !Vérification auprès des documents d'époque " Toutes les bombes larguées", Gardner n'a pas tout vu !

Fort heureusement l'apéro de midi , va redonner un peu le moral aux terrassiers ! La décision est prise d'éviter l'endroit du moteur pour l'après midi

Puis petit apèro bien mérité, casse croûte , rassurant et décontractant pour le moral !!!!

Beaucoup de pièces moteur et un peu de fuselage à identifier , du boulot en perspective !

Le bilan est mitigé, d'autres sont passés avant nous, Allemands, et ferrailleurs d'après guerre qui ont ramassé ce qu'ils pouvaient utiliser ou revendre à bon prix . C'est tant pis pour nous, mais il reste l'histoire à développer, qui va nous apprendre qui pilotait le P 38!
Certainement pas  le Lt; johnston

Le fait de retrouver du matériel n'est pas très important. Ce qui est le plus important c'est qu' a partir de ces pièces l'on puisse recréer l'histoire presque exacte, preuve à l'appui, du pilote et des conditions dans lesquelles ces évènements se sont passés !
Vous allez d'ailleurs bientôt découvrir le scénario de la chute de Cooney, et dans quelles circonstances il a perdu la vie !

Comme selon la DRAC de Picardie, nous n'avons ni les diplômes, ni les compétences en archéologie pour préserver les pièces du P 38, nous avons fait marcher nos petit cerveaux d'Homo Sapien- Sapien !

Un petit test de nettoyage par électrolyse , a donné de bons résultats ! (photos ci dessous)

Après avoir enlevé la gangue de sulfate d'alu autour des pièces , nous avons confectionné un petit laboratoire, pour traiter au mieux les pièces en acier!

Il s'agit d'une pièce  (partie arrière côté compresseur) du P 38 J pas encore complètement identifiée à partir des 3 livrets de maintenance envoyés par Général Motor (fabriquant du moteur Alison)

Le labo consiste en un petit bac (pour l'instant) dans lequel on y introduit de l'eau distillée et du sel (ou de la soude).  Une anode constituée d'un tube de fer (utiliser le même matériaux que la pièce çà traiter) sur laquelle on applique une charge électrique positive provenant d'un chargeur de batterie, sous une tension de 12 v à une intensité de 0,5 Amp. Une cathode constituée de la pièce à traiter sur laquelle on applique une tension négative du chargeur;
Définition et principe de l'électrolyse:
L'électrolyse est un processus d'échange au cours du quel l'énergie électrique est transformée en énergie chimique. La réaction a lieu dans une solution d'eau salée: l'électrolyte. Les ions doivent pouvoir circuler librement dans l'eau pour passer d'une électrode à l'autre. Les deux électrodes sont reliées par l'électrolyte et par un générateur de courant électrique.

Il en résulte d'un bouillonnement qui dégage de l'hydrogène (comme pour une batterie) et qui enlève la rouille sans détruire la pièce.