Première page dans le journal local, les faucheurs à l'honneur !
Quatre ans après la découverte d’un Focke-wulf qui s’est crashé à la fin de Seconde Guerre mondiale à Fargniers, la fille du pilote est venue il y a quelques jours sur les lieux.
« Nous sommes arrivés ensemble au musée. Elle sortait de la voiture et là je me suis dit, c’est la fille de Karl Achenbach. » Pour Jean-Pierre Viéville, le président des Faucheurs de marguerites 02, la boucle est bouclée. Quatre ans après avoir sorti de terre un bombardier allemand (Focke-wulf 190) abattu par un P 38 durant la terrible bataille du 25 août 1944, l’association d’aéromodélisme de Sinceny a pu rencontrer, il y a quelques jours, Ulrike et Herbert Hausner, la fille et le beau-fils du pilote germanique. Un rendez-vous organisé par le Musée de la résistance et de la déportation et sa directrice, Hélène Luisin, avec l’aide précieuse d’un ami allemand, Günther Gratzki.
À partir de la plaque d’identification de l’appareil et du nom du pilote trouvés en 2011, Günther va se lancer dans une véritable enquête pour retrouver la trace de l’ancien militaire de la Luftwaffe. Après avoir écarté une centaine d’homonymes, il identifie la présence du nom d’Achenbach dans une maison de retraite d’Ingolstadt, où la femme de l’ancien pilote a vécu jusqu’à son décès. Le courrier qu’il envoie ensuite à l’établissement est transféré à Ulrike Hausner.
« Elle a fondu en larmes et moi aussi j’ai pleuré »« Nous sommes arrivés ensemble au musée. Elle sortait de la voiture et là je me suis dit, c’est la fille de Karl Achenbach. » Pour Jean-Pierre Viéville, le président des Faucheurs de marguerites 02, la boucle est bouclée. Quatre ans après avoir sorti de terre un bombardier allemand (Focke-wulf 190) abattu par un P 38 durant la terrible bataille du 25 août 1944, l’association d’aéromodélisme de Sinceny a pu rencontrer, il y a quelques jours, Ulrike et Herbert Hausner, la fille et le beau-fils du pilote germanique. Un rendez-vous organisé par le Musée de la résistance et de la déportation et sa directrice, Hélène Luisin, avec l’aide précieuse d’un ami allemand, Günther Gratzki.
À partir de la plaque d’identification de l’appareil et du nom du pilote trouvés en 2011, Günther va se lancer dans une véritable enquête pour retrouver la trace de l’ancien militaire de la Luftwaffe. Après avoir écarté une centaine d’homonymes, il identifie la présence du nom d’Achenbach dans une maison de retraite d’Ingolstadt, où la femme de l’ancien pilote a vécu jusqu’à son décès. Le courrier qu’il envoie ensuite à l’établissement est transféré à Ulrike Hausner.
Dans un mail, Günther annoncera le 4 janvier 2012 avoir retrouvé la famille de Karl Achenbach. Après plusieurs échanges réguliers et une invitation à venir à Tergnier pour voir les personnes qui ont participé aux différentes recherches en France et en Allemagne, la rencontre a eu lieu le mois dernier au musée.
« À la vue de la photo de la plaque d’identité de son père, elle a fondu en larmes et moi aussi j’ai pleuré », avoue le responsable des Faucheurs de marguerites 02. Après la remise d’un document d’une dizaine de pages sur le contexte historique par l’association, la projection d’un film, la rencontre avec les élus de Tergnier et Sinceny, une tête de cylindre de soupape de l’appareil de son père lui a été remise.
Après une première visite, elle pourrait revenir avec ses filles sur ce lieu qui fait désormais partie aussi de son histoire
«Nous avons été très impressionnés»
Ulrike Hausner, 61 ans, la fille du pilote allemand dont l’avion a été retrouvé il y a quatre ans, revient sur sa visite.
Qu’avez-vous ressenti quand Günther Gratzki vous a dit qu’il avait des informations sur votre père ?
« Tout d’abord, il nous semblait impossible de pouvoir retrouver le pilote du Focke-Wulf 190A qui s’était écrasé. Après si longtemps, cela semblait vraiment incroyable ! Nous étions également tristes que mon père – mort depuis 2005 – ne puisse être témoin de tout cela. »
Aviez-vous connaissance de la bataille à laquelle a participé votre père du côté de Tergnier ?
« Mon père nous a dit que son avion avait été abattu par un avion Lightning lors d’une bataille aérienne près de Saint-Quentin le 25 août 1944. Il fut blessé à la jambe mais a fort heureusement pu s’échapper à temps. En atterrissant, il s’est évanoui, son parachute l’empêchant de respirer. Suivirent dès lors plusieurs séjours dans différents hôpitaux militaires et deux amputations mais mon père a finalement survécu. Pour ce qui est du pilote américain, mon père a toujours parlé de lui avec grand respect, ne laissant transparaître aucune rancœur ou haine à son égard. Quant à l’autre pilote, il disait de lui qu’il avait simplement été le meilleur et le plus rapide. Le 25 août était devenu le second anniversaire de mon père. »
Qu’avez-vous ressenti en arrivant au musée et en découvrant l’histoire locale ?
« Hélène Luisin (directrice du musée, NDLR) nous avait appris que l’association Les Faucheurs de Marguerites souhaitait nous rencontrer pour nous montrer l’endroit où l’avion s’était écrasé et nous inviter à dîner. J’étais donc extrêmement impatiente. À notre arrivée au musée, nous étions attendus et avons été reçus très chaleureusement par deux membres de l’association et non moins chaleureusement par Hélène Luisin. Il était donc clair dès le début que nous étions accueillis par des amis. Découvrir le musée, les restes de l’avion ainsi que la présentation vidéo nous a véritablement très impressionnés et j’en ai eu les larmes aux yeux. Nous avons été également très émus par l’œuvre des résistants qui ont risqué leur vie afin de sauver des pilotes alliés et se sont battus pour libérer leur pays. Nous sommes vraiment reconnaissants du chaleureux accueil que la ville de Tergnier nous a réservés. »
C'est autre chose que d'organiser la "Coupe des Barons" !
Tous les détails:http://www.aisnenouvelle.fr/region/pays-chaunois-sur-les-traces-de-son-pere-pilote-ia16b110n275362